Parkinson: la gymnastique fait partie intégrante du traitement
En complément au traitement médicamenteux, l’activité physique a clairement démontré ses effets positifs sur la maladie et sur la rééducation des malades, tant sur le plan de la déficience de motricité, en favorisant le maintien des amplitudes articulaires et de l’équilibre, ainsi que les troubles cognitifs en améliorant les repères et en diminuant le risque de chute… On ne guérit pas de la maladie de Parkinson, mais on peut en atténuer les conséquences et améliorer les conditions de vie de ceux qui en souffrent.
La gymnastique est un excellent compromis pour conjuguer plaisir et efficacité de la rééducation. Outre le fait de contribuer à casser l’isolement des malades parkinsoniens, elle permet de travailler la coordination des mouvements, d’améliorer l’équilibre, de lutter contre l’enraidissement… Les exercices sont bien sûr ajustés en fonction des aptitudes et des restrictions physiques de chacun.
Ils regroupent de 3 à 6 personnes et durent environ une heure, deux fois par semaine, à jours et heures fixes pour contribuer à créer des repères. On débute la séance par un accueil, un temps de ‘’politesse émotionnelle’’ pour créer du lien. On travaille ensuite la coordination et l’équilibre, debout. Puis, au sol, à quatre pattes ou allongé, pour œuvrer sur le redressement. On termine par une phase assise, afin d’éviter les troubles orthostatiques, ces vertiges que l’on ressent lorsque l’on se relève, fréquents chez les parkinsoniens. J’incite ensuite les patients à reproduire ces gestes chez eux, dans leur quotidien.
Le minimum est de 10 à 15 séances, parfois plus, selon le diagnostic. Mais l’objectif est de garder les patients le moins longtemps possible, de les reconditionner au mouvement, de leur redonner confiance en eux et de les préparer à aller dans des clubs extérieurs pour pratiquer au milieu de tout un chacun.